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  • Tariq Ashraf
  • Quelques bons mots, un peu d'humour (Anglais), beaucoup de Business (Une deuxième religion), des TMT... somme toute, le regard d'un simple Citoyen (Au sens de la Grèce antique) sur notre société.

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30 mars 2009 1 30 /03 /mars /2009 22:05

En ces temps printaniers, mais difficiles pour les banques, Barclays -qui a commencé l'année avec de bons résultats- demeure (encore) à la manœuvre:

En effet la banque a lancé le processus de vente d'iShares, une partie de Barclays Global Investors la Division de Gestion d'Actifs de la banque.

 

iShares, qui est à la base du succès de Barclays Capital (la banque d'affaires de Barclays), est le leader mondial des ETF ou Exchange-Traded Funds et l'un des pionniers du secteur.

Plus connu sous le nom de 'trackers', les ETF sont des fonds indiciels côtés en bourse:

Ils répliquent la performance d'un indice et permettent aux investisseurs de détenir l'équivalent de l'indice en question sans avoir besoin d'acheter toutes les actions qui composent le dit-indice.

 

L'Etat? Moi, jamais!

 

Pourquoi mettre iShares sur le marché?

 

Parce que John Varley, le Directeur Général de la Banque, a jusqu'à maintenant résisté à toute garantie publique pour renforcer son capital: selon lui une telle aide et les conditions attachées limiteraient ses marges de manœuvres (en termes de changement de périmètre de la banque mais aussi et de traitements et salaires) à l'avenir… il s'est donc tourné vers des investisseurs du Golfe en fin d'année dernière et a reçu 7 milliards de livres…

 

La banque a beaucoup moins de créances douteuses (Hypothèques et autres crédits) que ses rivales Royal Bank of Scotland et Lloyds Banking Group, qui ont choisi de participer au programme d'aide publique des banques.

 

L''extreme stress test' de la Financial Services Authority  permettant de vérifier la solidité du bilan des banques, a d'ailleurs démontré que Barclays n'avait pas de besoin (en termes prudentiels) de capitaux supplémentaires (Ce qui a valu à l'action d'augmenter de 24% à la séance de vendredi dernier)

 

Mais la banque se trouve -paradoxalement- dans la même situation que ses consœurs européennes, notamment françaises: avec un ratio de capital Core Tier One de 6,7% (Indicateur clé de la solidité du bilan d'une banque) Barclays reste moins bien capitalisée que RBS (14,5%) et Lloyds (12,4%).

 

Barclays est donc en négociation avec des acheteurs potentiels comme Goldman Sachs, Bain Capital, et un consortium dont Hellman & Friedman comme chef de file.

 

Alchemy in motion

 

Un proverbe anglais proclame que "Necessity, is the mother of invention" (extrait de Gulliver de Swift), on pourrait appliquer ce dernier à Barclays, tant la banque est créative pour lever des capitaux…

 

Le prix annoncé d'iShares est de 4 milliards de livres, soit 1,8% des fonds gérés, ce qui constitue un multiple de valorisation relativement élevé. Si on applique le même multiple à l'ensemble de Barclays Global Investors (qui gère 1000 milliards de livres d'actifs) on arrive à une valorisation de 18 milliards…

 

Ce qui est d'autant plus élevé que la capitalisation boursière de Barclays est de… 10 milliards (avant la séance de vendredi)

 

Cela implique que les autres activités de Barclays (Banque d'affaires et Banque de détail) ont une valeur négative… ou alternativement que la banque a encore réussi un coup de Maitre, en valorisant sa division ETF.

 

Les acheteurs semblent d'ailleurs se bousculer au portillon, tant les conditions de vente sont avantageuses: Barclays va prêter 80% de la somme à l'acheteur d'iShares.

 

Cette pratique appelée aussi Vendor Financing est rarement une bonne idée, mais dans ce cas précis peut constituer un vrai atout gagnant:

-          A un prix de vente de 4 milliards de livres, Barclays devra prêter 3,2 milliards de livres à l'acheteur.

-          La banque devra sécuriser l'équivalent de 10% de cette somme, soit 320 millions… et en retour récupère 4 milliards pour renforcer son capital (d'autant plus élevé qu'iShares a été crée 'from scratch', Barclays n'ayant développé ce business que par croissance organique).

 

 

Ce deal peut paraître compliqué, voire alambiqué, mais il permet aux dirigeants de la banque, John Varley et Bob Diamond, de renforcer les fonds propres de la banque, d'éviter l'aide contraignante de l'Etat Britannique, et surtout d'attendre tranquillement le mois de Juin, date à laquelle expirent les clauses de non-dilution des actionnaires du Golfe: la banque pourra dès lors lever des capitaux 'privés' (Private Capital).


 

Dans un marché haussier (Bull Market) tout le monde se croit Mathématicien…

Dans un marché baissier (Bear Market), tout le monde se découvre Philosophe.

 

Quelque soit le marché, les dirigeants de Barclays restent des Maitres Stratèges… certains diraient même des Alchimistes…

 
@TariqAshraf

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29 janvier 2009 4 29 /01 /janvier /2009 17:24

John Thain a donc avancé d'un mois le versement des Bonus chez Merrill Lynch, bonus d'un montant de 4 milliards de dollars, et ce afin de profiter de la (petite) fenêtre d'opportunité qui s'est ouverte après l'annonce du deal, fenêtre entre la fin d'année fiscale et la signature effective du rachat par Bank of America.

 

4 milliards de bonus pour une perte opérationnelle record de 21,5 milliards de dollars. J'avais précédemment entendu parler de bonus équivalent à 10% des profits, mais 20% des pertes?

J'avoue que c'est bien la première fois que l'on voit cela…

 

Dans quelle dimension parallèle vivez-vous mon bon Monsieur?

 

Qu'est ce que ne comprend pas ce type de personne? Non seulement ces banquiers, ne sentent pas concernés par la crise financière à laquelle ils ont contribué, mais de plus ils estiment que les égards et les bonus leur sont dus… sauf qu'ils ont été pour beaucoup sauvés par l'argent du contribuable.

 

John Thain de Goldman Sachs, du NYSE, puis NYSE Euronext, et finalement  de Merrill Lynch, un pas en avant s'il vous plait.

 

Ce Monsieur a donc réussi à (brièvement?)  éclipser M. Madoff: Il a été évincé de Bank of America jeudi, seulement 3 semaines après avoir vendu sa banque…. Et après avoir tenté de se faire payer un bonus de 35 millions de dollars.

 

State Losses & Private Profits

 

Les autres 'Princes' de Wall Street avaient publiquement renoncé à leurs bonus, du fait des conditions de marché et du plan de sauvetage des banques de 700 milliards de dollars. Mais en comparant son deal avec BoA, M. Thain a estimé qu'il méritait son bonus.

Son projet a été dévoilé dans le Wall Street Journal, et M. Thain a du démentir l'après midi même devant le conseil d'administration… mais non sans voter le versement anticipé des  'bonus' 2008.

Ulcéré, le PDG de BofA, Ken Lewis a convoqué John Thain pour lui signifier qu'il ne pouvait rester

One down, one to go…

 

Sauf que M. Lewis sent le vent de la fronde lui caresser le visage… les actionnaires sont en train de fomenter des actions en justice, afin d'accuser M. Lewis de mauvaise gestion, et M. Cuomo Procureur de l'Etat de New York a lancé une enquete sur le paiement des bonus de Merrill.

La dernière action en justice en date accuse MM Thain et Lewis d'avoir dissimulé des informations capitales lors du rachat de Merrill: M Lewis aurait du avertir ses actionnaires de la situation avant le vote sur l'opération de rachat.

De même ce dernier avait le devoir de dévoiler qu'il avait contacté le Trésor Américain pour une aide supplémentaire au vu des pertes de Merrill.


Lors du vote de l'assemblée des actionnaires sur le deal (5 décembre 2008)  Ken Lewis et John Thain ont annoncé que les résultats de Merrill étaient conformes aux prévisions.

La semaine dernière BofA a annoncé que les pertes abyssales de Merrill se sont matérialisées la deuxième semaine de Décembre.


On ne peut nier que les marchés connaissent une descente aux enfers (depuis au moins 3 mois), toutefois les indices US concernant les CMBS (Commercial Mortgage-Backed Securities), les titres de dettes à haut rendement (High-Yield Corporate Debt) et autres CDS (Credit Default Swaps) ont vu leur valeur baisser en novembre pour remonter (quelque peu) en décembre.

M. Lewis a voulu annuler le deal à la mi décembre, en utilisant la fameuse clause 'Material Adverse Change' (Clause permettant aux banques de résilier le contrat dans le cas où un évènement négatif majeur comme une crise boursière, une crise de liquidité).

 

Sauf que le Trésor l'en a dissuadé… le fameux 'risque systémique'. Il s'est trouvé collé avec un canard boiteux.


 

Les pertes de Merrill Lynch? De la Génération Spontanée mon bon Monsieur!


Comment les pertes de Merrill se sont matérialisées en une semaine de temps, après (comme c'est pratique) le vote des actionnaires?

Quelqu'un nous prend tous pour des idiots… et se croit très malin…


M. John Thain est soit fort incompétent (dans le cas où il n'a pas vu venir les pertes de 'la deuxieme semaine de Décembre' de Merrill), ou vraiment imbus de sa personne (le cas échéant): en dehors de la disgrâce, du bonus de 10 millions de dollars qui ne s'est jamais matérialisé, et de son départ de BofA, il paiera très cher toute cette affaire…


Au regard de l'histoire je pense que son nom éclipsera celui de M. Madoff (et ce d'autant plus que BofA a annoncé ce jour, l'étalement sur 3 ans du paiement des bonus 2008 pour ses propres troupes)…

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26 janvier 2009 1 26 /01 /janvier /2009 22:10

Tiens, ce matin j'ai trouvé dans ma boite à lettres, une lettre manuscrite, c'est tellement rare de nos jours…

 

Il n'y a pas mieux pour se sentir considéré que de recevoir une telle lettre. Marcus Agius et John Varley, respectivement Président et Directeur Général de Barclays se sont donc adonnés à cet art en voie de disparition (quelque peu suranné il est vrai) qu'est le genre épistolaire, avec une missive à destination des investisseurs et des actionnaires de la banque (missive qui d'ailleurs a été très bien reçue).

 

Mais attention que les choses soient claires, il ne s'agissait pas d'une lettre dégoulinante dans le style 'repentir amoureux' ou d'une demande d'une nouvelle chance, mais plutôt une lettre de trois pages très bien tournée sur le ton de 'Je suis désolé que nous n'ayons pu nous entendre, mettons cela de coté et continuons la route ensemble'.

 

La manœuvre était risquée, car c'était la deuxième communication de ce type émanant de la Banque et ce en l'espace de trois semaines.

 

Mais en conjonction avec un 'lobbying' du gouvernement Britannique au cours du week-end en ce qui concerne son second plan de sauvetage des banques, Barclays a réussi son coup en annonçant que la publication de résultats serait avancée d'une semaine…des résultats à venir supérieurs aux 5,3 milliards de livres attendus et des dépréciations brutes limitées à 8 milliards, qui rassurent le marché, qui voit aussi s'éloigner ses craintes d'une recapitalisation éventuelle.

 

La banque britannique, qui a perdu 50% de sa valeur en Bourse la semaine dernière, a vu son cours gagner plus de 73% ce lundi à Londres: et ce après une ouverture sur une hausse de plus de 20%.

 

Il convient bien sûr d'attendre la publication des résultats le 9 février, afin de voir si cela constitue un vrai tournant dans l'histoire mouvementée entre Barclays et le marché.

 

Le point majeur à retenir est que Barclays ne brule pas son capital au même rythme que Royal Bank of Scotland, et qu'avec un ratio de capital Core Tier 1 qui dépasse le minimum requis de 17 milliards de livres, ces Messieurs de la Barclays ont de quoi voir venir avant une hypothétique recapitalisation.

 

Maintenant si le gouvernement pouvait se hâter d'annoncer les détails de son projet de 'Bad Bank', ces mêmes dirigeants pourraient mieux dormir la nuit…

 

Je me rappelle ce slogan des années 80, d'une société de télécommunications:

'Le Bonheur, c'est simple comme un coup de fil'

 

A la fin des années 2000, en ces temps difficiles, le bonheur pour la Barclays, c'est 'simple comme une lettre manuscrite'.

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28 septembre 2008 7 28 /09 /septembre /2008 14:58

Bob of Diamonds


Sir Fred Goodwin a du s'étouffer en mangeant son porridge


Un an après avoir lancé Royal Bank of Scotland à l'assaut d'ABN AMRO et finit par payer 11 milliards de Livres Sterling pour un actif de seconde zone, et l'avoir emporté sur l'acquéreur initial, la Barclays, il découvre que son malheureux adversaire s'est acheté la quatrième banque d'affaires Américaine. Et ce pour une tablette de Chocolat Cadbury's (celui avec les raisins et les amandes: The very Best!)


L'achat de Lehman Brothers pour 1 milliard de Livres est… un coup de maitre.

Bob Diamond le président de Barclays qui dirige la Banque d'Affaires Barclays Capital, et le CEO John Varley ont été des maitres tacticiens…


I’ll just take the good assets, thank you…
(But I don’t want to pay up for them)

 
   

Barclays a racheté les meilleurs morceaux de la banque américaine pour une bouchée de pain. En payant 1,75 milliard de dollars (dont 1,5 milliard pour la tour Lehman près de Times Square, soit seulement 250 Millions pour l'activité bancaire) pour la totalité des activités actions, obligations, courtage et conseil, et les 10 000 salariés travaillant aux Etats-Unis.


Barclays va booster ses activités outre-Atlantique tout en bénéficiant de belles synergies. Barclays Capital va notamment passer de la 35e à la 3e place sur le plus grand marché mondial des fusions et acquisitions.

La banque britannique qui reprend 72 milliards d’actifs pour 68 milliards de passif, paye ainsi moins que l’actif net un ensemble comprenant moins de 5% de produits lies aux crédits immobiliers.


Autant dire que face à des Américains tétanisés et à des Européens immobiles, Diamond a peut-être réalisé le meilleur deal de l’année.


Après avoir étudié le rachat de la banque dans sa totalité, Barclays a renoncé, car le Trésor (Nommément Henry Paulson) n'a pas voulu récupérer une 'Bad Bank' avec les actifs toxiques de Lehman, ni donner sa garantie à Barclays, le temps que le deal soit bouclé (Barclays devait dans le cas d'un rachat convoquer une AG d'actionnaires pour valider l'opération)


Sauf que lorsque Lehman Brothers fait faillite, le seul adversaire, Bank of America a annoncé une fusion avec Merrill Lynch… quelles sont alors les options restantes pour les administrateurs judiciaires?

-          Attendre… ce n'est pas une bonne solution, une banque vend de la confiance… après la faillite, il ne reste plus rien de cette confiance (sic) et les clients et les employés fuient… et puis le temps de trouver un acquéreur, qui voudra analyser l'opportunité et les risqué associés…

-          Faire un deal avec…Barclays… qui est prête au rachat, l'opération a déjà été étudiée, et analysée…


Et donc Barclays rachète… à un prix modique, une très belle banque… un beau parti, car du fait de cette faillite, seuls les actifs sains sont vendus… exit les actifs toxiques (
85 Milliards de Dollars)


Barclays garantit le paiement des salaires, jusqu'a ce que l'acquisition soit bouclée et après garantira les bonus et les packages de licenciement accordés du temps de Lehman



Tout compte fait tout cette histoire est une 'Blind Date':

-          Henry Paulson (du Trésor) a arrangé un rendez-vous avec ses amis (Bank of America et Barclays) pour rencontrer Lehman Brothers qui ne les connait pas bien et qui ne sait pas ce qu'il l'attend…

-          Lehman est belle à croquer, tout le monde aimerait bien sortir avec… sauf qu'elle n'est pas très stable…

-          Henry pense qu'il lui faut quelqu'un de bien, un vrai partenaire qui pourrait l'aider à avancer dans la vie,

-          Quand Lehman découvre le pot aux roses… c'est la colère… d'autant plus que Bank of America n'a pas l'air d'être sous le charme (il lorgne sa copine, Merrill)

-          Barclays par contre semble intrigue… sans etre completement subjugué…

-          Après une soirée fort agréable, où Henry jouait les chaperons et où Lehman et Barclays ont parlé de tout et de rien, les convives se quittent.

-          Lehman adore ce Brit aux accents américains... sauf que Barclays dit à Henry que Lehman est trop belle pour lui, et que tous ses problèmes passes pourraient poser sur leur couple éventuel.


Le zéro et l'infini, un vrai ascenseur émotionnel, ça devait marcher, ça allait marcher… sauf que ça n'a pas marché….

… sauf que le lendemain, le téléphone de Barclays sonne… un numéro qu'il ne connait pas:

1 -     C'est Lehman qui appelle pour lui proposer de sortir (quelle Victoire!)

2 -     Elle a arrêté les bêtises, tout est rentré dans l'ordre.


Le plus jaloux doit être l'ami Ken Lewis, dont la banque est sortie des négociations, et ce pour racheter Merrill Lynch (la copine de Lehman: il faut suivre un peu, on l'a vue la première fois lors de l'épisode où Billy sortait avec Amanda) 

Un rachat qui se fait sur la totalité de la banque, actifs toxiques compris…


Avec ce deal Bob Diamond a démontré, qu'un peu de patience, de bluff, mêlés à de la tactique pouvaient etre au service d'une bonne stratégie.


En attendant que le processus de banqueroute aille à son terme: nommément la faillite, Bob Diamond a raflé la mise, c'est Lehman qui a appelé pour se faire racheter (véridique), ce qu'a fait Bob pour une bouchée de pain.



You know 'relationships'…

 

If you want someone to love you, open your heart.

If you want someone to be obsessed with you...close it.

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28 septembre 2008 7 28 /09 /septembre /2008 14:57

Lehman Brothers est donc tombée.


Attaquée de toute part, la Banque d'Affaires Lehman Brothers, l'une des icones de Wall Street a fait faillite au cours du week end du 13 au 14 septembre.


Lehman a été victime d'une crise de liquidités.


La décision des autorités américaines, le week-end dernier,de ne pas venir à la rescousse de la Banque d’Affaires Lehman Brothers et de la laisser faire faillite pourrait bien être fatale à Morgan Stanley, et peut-être même à Goldman Sachs, estiment certains spécialistes des marchés.


Effet Domino?


Contrairement à une banque universelle, une Banque d’Affaires n’a pas la possibilité de s’appuyer sur les dépôts de particuliers pour lever des fonds sur le court terme. Elle doit impérativement émettre des certificats de dépôt pour financer son activité. Et ce même si la plupart des Banques d’Affaires ont allongé la maturité de leur dette ces derniers mois pour se protéger des effets de la crise.

Le problème est que les établissements financiers auprès desquels les banques d’affaires se refinançaient refusent aujourd’hui de prêter cet argent, soit parce qu’ils le gardent pour eux, soit parce qu’ils n’ont plus confiance dans la capacité de remboursement de ces banques.


Ils sont d’autant moins enclins à prêter que ces banques sont encore très risquées, car elles ont beaucoup emprunté pour investir et que même l’environnement comptable incite à la prudence. Aux Etats-Unis, les banques doivent inscrire leurs actifs à leur valeur comptable, or ceux-ci baissent, donc dégradent les bilans, donc les notes des agences de notation, etc.


Les banques d’affaires comme Morgan Stanley et Goldman Sachs pourraient donc très vite ne plus pouvoir honorer leurs échéances. C’est ce qui est arrivé à Lehman Brothers la semaine dernière.


Voila pour le contexte Mais revenons à notre propos initial… Lehman Brothers en faillite, car ni Barclays, ni Bank of America n'ont fait d'offre au cours de ce fameux week-end:


Faillite le Lundi matin… annonce de rachat par la même Barclays des activités Américaines de Lehman dans la journée….

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